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Les marchés européens d’actions comme d’obligations ont connu en octobre leur plus mauvais mois de l’année, handicapés par des publications de résultats de sociétés souvent sanctionnés, par un environnement macroéconomique toujours peu favorable et par un contexte politique tendu à l’approche de l’élection présidentielle américaine.

L’élément le plus marquant sur les marchés actions restera la série de profit warnings spectaculaires et lourdement sanctionnés affectant un nombre de secteurs varié : le secteur technologique avec ASML (-16.5% sur le mois), STM (-6%) ou encore Cap Gemini (-17.9%) et Dassault systèmes (-11.7%), le secteur Automobile avec des warnings de presque tous les constructeurs et équipementiers, le Luxe avec LVMH qui perd 11.4%, Kering 10.9% et même l’Oréal à -14.4%, le secteur des spiritueux Pernod -15.7% Campari -18.7%.

Et les indices n’auront trouvé aucun soutien dans les statistiques macroéconomiques avec une croissance toujours modeste au T3 (+0.9%), une inflation sous-jacente stable à +2.7% et ne ralentissant toujours pas significativement dans les services, des indices ISM manufacturiers en berne. L’annonce par les autorités chinoises d’un plan de relance monétaire et budgétaire ambitieux était susceptible de dissiper la morosité ambiante, mais les marchés sont restés dans l’attente des modalités concrètes de sa mise en œuvre.

L’atonie de la conjoncture aurait pu profiter aux marchés obligataires, d’autant que la BCE a procédé à la troisième baisse de ses taux directeurs de l’année abaissant notamment à 3.25% son taux de dépôts. Mais l’envolée des taux longs aux USA, montant pour le 10 ans de 3.60% à 4.30% dans la perspective de la victoire de D.Trump et de son programme susceptible de relancer l’inflation par l’augmentation des tarifs douaniers et de creuser encore plus les déficits publics, contaminait les taux européens qui se tendaient fortement particulièrement dans leur partie longue (Bund 10 ans + 27bps, OAT +21bps), tandis que la baisse des actions pesait sur le crédit. Sur le mois, l’Eurostoxx50 perd 3.5 %, le bund future 2.3%. La hausse de la volatilité due à la période des résultats et à l’imminence de l’élection présidentielle aux USA a conduit la gestion à augmenter sensiblement le nombre d’opérations sans résultats concrets.