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L’attention des marchés est tournée vers les déclarations du nouveau président américain, omniprésent et multipliant les annonces, rendant la lecture économique complexe. À l’inverse, Jerome Powell, président de la FED, maintient une approche prudente en laissant les taux directeurs inchangés à 4.5%-4.25%. Cette décision s’appuie sur une croissance solide (+2.4% au T4, +2.8% sur l’année) et un marché de l’emploi dynamique. Mr Powell attend de connaître les orientations du président en matière de politique commerciale et migratoire avant d’ajuster sa stratégie monétaire.

En Europe, Christine Lagarde a abaissé les taux de la BCE de 25pb, portant le taux de dépôt à 2.75%. Trois autres baisses sont anticipées cette année. Contrairement aux États-Unis, la croissance européenne stagne (+0% au T4, +0.9% sur l’année), confirmant un ralentissement économique.

Les incertitudes actuelles entraînent un retour de la volatilité. Les taux d’intérêt à 10 ans américains ont terminé le mois sous 4.5% après un pic à 4.8% en milieu de mois. En Allemagne, ils sont passés de 2.3% en début de mois à 2.65% mi-janvier avant de redescendre sous 2.5%. En France, ils clôturent à 3.2%. Les résultats des entreprises restent solides, comme l’indique l’ITRAXX Crossover, un indice clé du risque corporate IG, qui atteint son plus bas niveau mensuel à 286bp contre 315bp début janvier.